Mon allaitement ? Un échec total.


Bonjour les filles,

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous confier ce que je considère comme un échec, mon allaitement.

C'est tout naturellement que j'ai choisi d'allaiter ma fille car, selon moi, c'était la meilleure alimentation que je puisse lui donner.

La tétée de bienvenue a été un pur moment de douceur entre elle et moi. Mais voilà, le fait qu'elle prenne mes mamelons pour une tétine et ayant le gauche ombiliqué (qui pointe vers l'intérieur) je me suis retrouvée avec de belle crevasses bien saignantes et douloureuses.

Je me suis donc tournée vers des bouts de seins en silicone qui ont, je dois dire, sauver la mise car plus aucune douleur.

Trois jours plus tard, la maternité me laisse sortir car ma petite puce avait pris suffisamment de poids pour affronter le monde extérieur. Et c'est une fois à la maison que la galère à commencé.

Elle voulait téter quasiment toutes les heures, voir demi-heure car au bout de 5 minutes elle s'endormait au sein. Je pensais que c'était normal et vu qu'elle mouillait ses couches je ne m'inquiétais pas plus que ça. Et c'est à la première visite de la sage-femme que j'ai compris qu'il y avait un problème car elle ne prenait plus de poids, elle en perdais même ! La sage-femme a donc regardé comment ma fille tétait pour voir d'où venait le problème. La position était bonne, la bouche de Lily-Rose prenait bien tout le mamelon comme il fallait mais voilà, elle ne tétait pas assez fort pour faire sortir le lait et se contentait de ce qui voulait bien couler tout seul. Il fallut donc choisir entre tirer mon lait ou la passer au lait de suite car à ce rythme là elle risquait une déshydratation et une malnutrition. Et sans réfléchir j'ai choisi de tirer mon lait pour lui apporter le meilleur, une fois de plus.

J'ai donc loué un tire-lait électrique en pharmacie (le Medela Symphonie, la Rolex du tirage de lait les gens) pour pouvoir nourrir la petite. Les séances d'expressions duraient 15 minutes pour les deux seins et devaient se faire toutes les 2-3 heures. Je peux donc vous dire que niveau organisation c'était la vraie mission, entre le ménage, la cuisine, le linge et la petite je n'avais pas de minutes de répit si ce n'est les pauses pipi et douche (quand papa est là bien sûr).


La petite mangeait bien et avait bien repris du poids (3kg500 à la naissance, 3kg370 à la sortie de maternité elle était descendue à 3kg280 à la maison et faisait 3kg890 à la visite des 1 mois). Elle ne semblait pas être déstabilisée par le passage au biberon et papa était heureux de pouvoir donner à manger à sa fille. La machine était bien lancé.

Mais voilà, la fatigue du rythme à tenir et le stress de la reprise du travail qui approchait rapidement je me suis retrouvée en panne sèche de lait, et ça du jour au lendemain. Et c'est avec le cœur lourd que j'ai du procéder au sevrage prématuré de ma fille, car malgré l'homéopathie et des litres de tisane d'allaitement je n'ai pas réussi à tirer suffisamment de lait pour la nourrir. J'étais passé de 180ml à 15-30 ml donc juste de quoi lui faire 2 malheureux biberons par jour en tirant toutes les 2 heures.



Mon allaitement c'est donc arrêter naturellement au bout de 1 mois et demi, ce qui est bien peu par rapport aux 6 mois recommandés et que j'aurais aimé faire. Et même si mon mari et mon entourage me consolent en me disant qu'au moins j'ai tout essayé au lieu d'abandonner à la première difficulté je ressent au plus profond de moi un sentiment d'échec. Je suis triste de ne pas avoir réussi à la nourrir correctement par mes propres moyens et d'avoir dû la passer au lait de suite car même si elle prend du poids et qu'elle semble en bonne santé je me dis que si j'avais insisté plus au lieu de paniquer j'aurais peut-être pu sauver mon allaitement.


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