Mon accouchement

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Hello les filles,



Aujourd'hui je vous retrouve après quelques temps pour vous écrire à nouveau. En effet, ma vie a pas mal changé. Comme vous pourrez le voir j'ai supprimé tous les anciens article, refais la mise en page du blog. Bref, j'ai pris un nouveau départ car je suis une nouvelle Anaïs et je ne me voyais pas revenir vers vous, vous conseiller et autre si je n'étais plus en phase avec "l'ancien" blog.



Et l'une des choses qui fait de moi une nouvelle femme aujourd'hui est la naissance de ma fille, Lily-Rose. J'ai longtemps pensé qu'on devenait femme une fois atteint un certain âge et c'est en devenant maman que j'ai compris que non, c'est une fois qu'on a porté et donné la vie qu'on en devient une pleinement.



Après une grossesse avec des débuts plutôt difficiles (je vous raconterais tout ça dans un article spécial grossesse), quelques doutes sur mes capacités à devenir maman et à subvenir aux besoins de mon enfant arrive le 19 janvier 2018.



Je me rappelle m'être réveillée vers 3 heure du matin car j'avais quelques contractions douloureuses, et ayant déjà été à la maternité pour de faux départs je décide d'écouter les conseils donnés par les sage-femmes, soit de prendre deux Spasfon, d'attendre 30 minutes, si ça ne passe pas prendre un bain chaud et y rester 30 minutes, si une fois sortie du bain les contractions n'étaient toujours pas passées chronométrer la fréquence pour voir si elles sont longues et rapprochées.



Bref, le temps de faire tout ça il était 6 heure du matin, je m'en vais réveiller mon conjoint qui me dit dépité qu'il est dans ses heures d'astreinte et que pour ce coup, à moins d'être sûr que je vais accoucher il ne pouvait pas m'accompagner. La maternité étant à 5 minutes de chez nous je prend mon courage à deux mains et décide de m'y rendre seule en voiture avec ma petite valise de maternité.



Le trajet se déroule sans encombre, et la sage-femme de nuit m'installe au monitoring, il était 06h20. Après 20 minutes elle me dit clairement que les contractions sont rapprochées, mais pas régulières et le col étant ouvert qu'à deux doigts ce ne sera pas pour aujourd'hui, que je pouvais rentrer chez moi. Je lui explique donc la situation, que mon conjoint ne peut pas toujours se libérer pour me ramener, que je suis venue toute seule et que j'aimerais bien qu'ils me gardent au moins jusqu'au soir. Elle s'en va donc voir si une chambre est disponible.



Mes contractions sont douloureuses et durent plus longtemps, et lors d'une contraction plus forte que les autres je sent un liquide couler entre mes jambes. En panique, j'appuie sur le fameux bouton rouge pour appeler les sage-femmes. Une autre que celle qui m'a accueillie arrive et me confirme que j'avais perdue les eaux et après contrôle j'étais ouverte à quatre (c'est pas pour aujourd'hui n'est-ce pas ?) et qu'on allait m'installer dans la salle d'accouchement.



Dans ma tête c'est la panique, j'appelle mon conjoint pour lui dire de venir, que le travail allait commencer. J'étais terrorisée à l'idée d'être seule sans proche pour m'accompagner et me soutenir pour l'épreuve qui m'attendait. La douleur étant assez forte je demande la péridurale.



Une fois installée dans la chambre dans la magnifique blouse "fesses à l'air" mon homme arrive et je me sent soulagée malgré la douleur très présente. Je suis à présent ouverte à 6, l'anesthésiste n'est toujours pas arrivé pour me faire l'injection et je supporte de moins en moins la douleur.

La sage-femme a dû avoir pitié de moi (ou avoir mal au crâne à force de m'entendre gueuler) et me met sous gaz pour me détendre. Pour celles qui se posent la question, avec le gaz, la douleur est toujours aussi forte mais on est tellement défoncée qu'on a à peine le temps de réaliser qu'il y a une contraction qu'elle est passée.



Et là je sent que ce n'est plus pareil, je sent comme une envie de pousser et je préviens la sage-femme. Tête en bord de col, la petite arrive, plus le choix que de le faire à l'ancienne. Bien-sûr, c'est ce moment que l'anesthésiste choisi pour arriver. Il me faut donc pousser, je sert à fond la main de mon conjoint et d'une autre sage-femme pendant qu'eux me tiennent les jambes et le masque à gaz. Je pousse de toutes mes forces mais rien ne vient, je n'y arrive pas. La sage-femme m'explique donc que je dois pousser comme quand on va à la selle et qu'on est constipée. Je pousse le plus fort que je peux en espérant ne rien faire sur mon bébé.



Et là le temps défile à une allure, il était 08h21, je ne me rend même pas compte que je n'ai plus mal et qu'on pose ma fille dans mes bras, MES BRAS. Et ce qu'on ressent à ce moment est indescriptibles. On n'oublie pas la douleur et cette sensation de déchirement que l'on ressent mais on se sent soulagée, fière et inondée de bonheur de rencontrer enfin se petit être qui grandit depuis de nombreuses semaines dans son ventre.



Papa est tellement ému qu'il n'entend même pas la sage-femme lui proposer de couper le cordon, ce qu'il fit. Et pendant que Monsieur part pour faire les premiers soins à la petite il est temps pour moi de faire sortir le placenta et de me recoudre, à vif bien sûr car pas de péridurale, c'est la qu'on voit qu'il y a une forte inégalité entre les hommes et les femmes. Après avoir donné tous ce que tu as pour faire sortir bébé, le Papa est tranquillement posé torse nu avec la petite dans les bras pour le peau à peau pendant que toi, Maman, te fait recoudre en étant juste spectatrice.



Une fois cousue, ils me redonnent enfin ma fille pour lui donner la fameuse tétée de bienvenue qui a durée une heure. Une heure de pure bonheur juste entre ma fille et moi. Je peux enfin toucher sa peau, tenir sa petite main dans la mienne et c'est là que tu réalises ce que c'est que le coup de foudre, d'aimer quelqu'un sans le connaître, et que tu peux tout lui donner, tout sacrifier pour son bonheur.

Mon accouchement a été la fin de ma vie de jeune femme et le début de ma nouvelle vie en tant que vraie femme, celle qui fait de son mieux tout les jours pour apporter tous ce qu'il faut pour le bien-être de sa famille.

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